LMH à la pointe de l’innovation
Quand la science se met au service de l‘habitat social
Le secteur du bâtiment est responsable de 23% des émissions de gaz à effet de serre et représente 43% de la consommation d’énergie globale. Il est donc au cœur des préoccupations environnementales des pouvoirs publics qui réglementent continuellement le secteur afin de réduire la consommation d’énergie des bâtiments. Par ailleurs, la flambée des prix de l’énergie contribue de manière significative à l’augmentation des charges d’habitat avec des conséquences lourdes sur le budget des ménages. Une gestion rationnelle de l’énergie constitue donc un enjeu majeur pour les bailleurs sociaux en France.
Lille Métropole Habitat a signé, le 14 février 2013, une convention de collaboration avec l’Université Lille 1 – Sciences et Technologies (USTL) – qui devrait permettre un transfert des avancées scientifiques vers le secteur du logement social.
Sous la responsabilité du Laboratoire de Génie Civil et Géo-environnement, ce partenariat vise la réalisation d’un système innovant de gestion optimale des charges liées aux fluides, favorisant une réduction et une maîtrise des consommations énergétiques.
Le développement technologique permet aujourd’hui d’équiper le logement d’une instrumentation offrant, grâce à un système de communication, la possibilité de suivre en temps réel la consommation d’énergie de ce dernier et de contrôler à distance certaines fonctions dans le bâtiment, selon le concept du bâtiment intelligent « Smart Building ».
Le programme de recherche comporte deux phases qui sont menées en parallèle :
La première phase consiste à optimiser la gestion des parcs de logements grâce à la mise en place d’un système prévisionnel qui permet un calcul plus juste des provisions de charges des locataires.
La seconde phase vise la conception d’un boîtier électronique innovant qui analyse toutes les quantités physiques contenues dans un logement (température, humidité, qualité de l’air, électricité, gaz …) et ce grâce à des sondes et des capteurs sans fil émettant à une fréquence très basse pour qu’il n’y ait aucune incidence sur la santé.
Le but est de permettre aux locataires de connaître leurs consommations à un instant T afin de pouvoir les maîtriser et les réduire. L’équipe de scientifiques renforcée d’un sociologue expérimente actuellement cette nouvelle technologie dans des « appartements test ». Ils envisagent également de développer des interfaces multi support permettant les consultations de données en mode autonome.
Il s’agit d’une démarche ouverte dont les résultats ont vocation à être diffusés auprès des instances et des acteurs régionaux, nationaux et européens pour que chacun puisse en tirer bénéfice.
Suite des Brèves : Brèves n°34 fev 2014