La demande de logement social ne cesse d’augmenter, encore plus dans les pays en voie de développement. C’est pourquoi, le Réseau Habitat et Francophonie se lance dans un programme responsable et écologique permettant de rendre l’accession sociale à la propriété bien plus efficace en Afrique. Découvrez LOAAD, un programme riche et diversifié.
LOAAD, l’accès au logement décent et à prix abordable
Pour Lucien Stanzione, référent du Programme LOAAD, ancien maire d’Althen-les-Paluds (France) : « Produire des logements adaptés, durables et accessibles pour les plus démunis, voilà ce qui résume le mieux LOAAD. On a souvent retrouvé dès l’origine de RHF, cette volonté d’agir en faveur des couches sociales les plus défavorisées. LOAAD, a pour originalité de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’accès à un toit décent à prix abordable ».
LOAAD, un programme innovant
La construction de logements sociaux est au cœur du programme LOAAD, mais ce n’est pas son seul atout. « Marier abordabilité du logement, changement climatique et valorisation des matériaux locaux, c’est l’ambition de LOAAD. Nous savons que près de la moitié de la population mondiale vit dans les villes, et ce chiffre devrait atteindre 55 % d’ici à 2050. Nous savons également que la crise du logement peut s’aggraver de façon durable si nous n’apportons pas de façon urgente, les réponses nécessaires. LOAAD veut répondre à un double enjeu : il s’adresse à la fois, à la population vivant en milieu urbain mais aussi et surtout celle, vivant en milieu rural. Offrir, à chacun la possibilité d’avoir un toit, c’est le leitmotiv de LOAAD » renchérit Prudence Adjanohoun, Secrétaire général de RHF.
Lancé en 2016, LOAAD se définit ainsi : « Logement Abordable, Adapté et Durable ». L’intitulé met en évidence la nature du projet qui se décline autour de trois actions ou plutôt objectifs…
Utilisation de matériaux locaux et une formation à l’autoconstruction :
Pour construire des logements sociaux et offrir aux ménages un cadre de vie adéquat, il faut l’intervention de spécialistes afin que les habitations soient sécurisées et confortables. LOAAD ressuscite et met en avant les techniques de constructions ancestrales, bien plus vertes et économes. Cette promotion des différents types de construction écologique s’oriente autour de la transmission des savoir-faire à travers la formation des acteurs locaux et à l’utilisation des matériaux pour encourager l’autoconstruction.
Le programme préserve et valoriser le savoir-faire en transmettant les techniques ancestrales, le tout en fournissant une maîtrise d’ouvrage aux populations.
Une action sociale et collective :
En réunissant les parties prenantes, en créant de l’échange et de la concertation, en orientant sa stratégie vers la formation, le programme renforce les capacités des populations locales. Chacun se rencontre et apprend des techniques uniques et respectueuses de l’environnement.
Un projet d’habitat social écoresponsable :
L’accession à la propriété s’allie à la transition énergétique puisque le climat est au cœur des préoccupations du programme LOAAD ! LOAAD encourage l’utilisation de matériaux écologiques et locaux pour la production de logements avec une meilleure performance énergétique. Cette manière écoresponsable de construction donne vie à un certain nombre de logements durables et accessibles. Les populations utilisent donc des matériaux locaux et disponibles en abondance. Ainsi, LOAAD contribue à réduire le nombre de bidonvilles pour laisser place à des habitations plus agréables et respectueuses.
Construire des logements pour les plus démunis, une priorité
Pour sa mise en œuvre, LOAAD s’appuie sur un solide réseau d’acteurs de terrain présents dans les pays cibles. « Notre objectif est de démarrer d’ici 2021 les phases pilotes dans au moins deux des six pays identifiés à savoir le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Sénégal, la Côte d’ivoire et le Bénin » explique Prudence Adjanohoun. Qui dit phase pilote, dit construction de 10 à 20 maisons témoins. Il s’agit de démontrer aux pouvoirs publics la pertinence du projet dans un premier temps. La deuxième étape, sera celle de la production de masse. Un partenariat est d’ailleurs en cours de construction avec l’association La Voûte Nubienne, pour cette première phase opérationnelle du projet.